Le projet Desertec : Le point de départ de l’ambition solaire
Le projet Desertec : Le point de départ de l'ambition solaire
Le projet Desertec fut le plus grand projet solaire jamais pensé. Même s’il n’a pas vu le jour, il fut l’incarnation d’une grande ambition et d’une foi incommensurable envers l’énergie solaire. Nous verrons dans cet article, le pourquoi du comment de ce projet.
Le projet Desertec : un projet gigantesque qui part d’un constat simple.
Le constat de base est que l’énergie solaire qui frappe les déserts est si importante qu’en 6h ils reçoivent plus d’énergie que n’en consomme l’humanité en une année entière. De là est né Desertec. Desertec est un pharaonique projet éco-énergétique qui prend racine dans l’exploitation de l’énergie solaire à disposition dans les déserts d’Afrique et notamment le Sahara Algérien. Le tout dans l’idée d’approvisionner de manière viable et durable les régions alentours et aussi l’Europe, en électricité verte.
L’origine du projet remonte en 2003 et le Club de Rome en est à l’initiative. Son coût d’investissement a été estimé à près de 400 milliards d’euros. Et les fruits de sa production, auraient permis de couvrir jusqu’à 20% des besoins en électricité de l’Europe.
En 2009, est créée la fondation Desertec dans le but de rassembler les moyens et les acteurs nécessaires à l’aboutissement du projet.
Cependant, malgré un espoir de relance en 2020, le projet a bel et bien été abandonné pour des raisons économiques mais aussi sécuritaires. En effet, son cout faramineux et les menaces terroristes dans la zone auront eu raison de Desertec.
Cependant, ce projet a marqué les esprits par son ambition, son ingéniosité et sa capacité à ouvrir le dialogue entre les nations autour des défis communs que sont le réchauffement climatique et la transition énergétique.
Bien qu’il n’ait pas abouti, la piste de réflexion est bien là. Il est ingénieux de tirer profits de certains environnements hostiles et inexploités comme le désert pour s’attaquer à de tels enjeux. Cela démontre de l’Homme une forte capacité d’adaptation à son environnement et de transformation d’un terrain sans valeur marchande et inexploitable en terre fertile d’ambitions et d’énergies, en terre d’avenir à plus forte valeur ajoutée.
L’héritage de Desertec
Le projet Desertec, bien qu’il n’ait pas été concrétisé, a été l’étincelle de nombreuses ambitions pour d’autres projets à grande échelle. Ainsi le projet pourrait bien avoir enfanté de légitimes successeurs.
- Le projet TuNur
Le projet Tunur c’est le lancement en 2017 par la société Nur Energie, basée à Londres, d’un projet de ferme solaire dans le désert Tunisien qui viendrait approvisionner en électricité verte le Maghreb ainsi qu’une partie de l’Europe. Dans la lignée du projet Desertec, le projet TuNur se consacre à l’exploitation de la puissance solaire du Sahara au profit de l’expansion des énergies renouvelables. L’un des objectifs à atteindre avec ce projet est la diversification des sources d’approvisionnement énergétiques de l’Europe. Ainsi, TuNur devrait être en capacité d’alimenter jusqu’à 5 millions de foyers, parmi eux, Malte et l’Italie et même dans une perspective long terme, le Sud de la France. Si le projet est mené à bien, la ferme solaire pourrait produire l’équivalent en énergie de ce que produiraient 3 réacteurs nucléaires EPR et créer plus de 20000 emplois. En effet c’est l’assurance d’amener dans une région pauvre, l’investissement, le développement et la technologie afin d’avoir un impact socio-économique local fort.
- Le projet Tafouk1
Le projet Tafouk1 en Algérie peut être perçu comme le projet de substitution au projet Desertec (dont la relance avait failli aboutir en 2020 grâce à un accord algéro-allemand). Ce méga projet solaire a pour visée la construction de plusieurs centrales solaires d’une capacité totale de 4000 MW et ce pour une valeur de près de 3,6 milliards de dollars. L’agenda du gouvernement algérien avec ce projet est de répondre aux besoins énergétiques nationaux tout en préservant les ressources en hydrocarbures du pays et de s’immiscer sur le marché international du renouvelable grâce à une forte compétitivité-prix et au transfert technologique. Une bonne manière également de s’émanciper pour ce pays rentier, très dépendant des cours de l’or noir. En effet, selon les données de l’OPEP, l’industrie pétrolière et gazière se retrouve au cœur de l’économie algérienne puisqu’elle accapare 20% du PIB et 85% des exportations totales du pays.
En dehors de ces 2 exemples, les projets solaires à grande échelle sont multiples et prennent position partout dans le monde. Des projets qui traduisent une volonté d’indépendance et d’intégration économique internationale dans un contexte de transition énergétique.
Si vous souhaitez devenir acteur de cette transition à votre échelle, vous pouvez toujours vous lancer dans votre propre projet solaire grâce à nos kits d’autoconsommation au solaire (insert link : Kits solaires autoconsommation – Neosoleil ) et nos kits d’autoconsommation solaire avec batterie (insert link : Kits solaires autoconsommation avec batterie – Neosoleil ). Pour que l’ambition solaire devienne une réalité !
0 commentaire